jeudi 5 août 2010

Traversée de la Bulgarie

Pour mon retour sur la route du stop, j'ai choisi d'être modeste, en m'arrêtant à Haskovo, au Sud de la Bulgarie, et pas très loin de la frontière turque. Malheureusement, ayant manqué l'autoroute devant me mener directement à la frontière, je longe la Mer de Marmara quasiment jusqu'à la Grèce, avant de remonter à Edirne. Ayant passé la frontière de nuit, en doublant avec un certain plaisir les voitures à l'arrêt, je me repose dans un motel bulgare juste après la frontière, où un jeune berger malinois signale ma présence nocturne. Ce n'est que le lendemain que je rencontre Angel, mon hôte de Couchsurfing, sur le tarmac brûlant jouxtant un station service. Il me fait visiter sa ville, petite et paisible, qui devrait acquérir selon lui une certaine célébrité depuis l'érection d'une statue de la vierge de taille inégalée. Le lendemain matin, m'ayant accompagné jusqu'à une station-service, il me trouve un lift jusque Stara Zagora, dans ma remontée vers la Roumanie. Mais mon voyage s'arrête d'abord à Shipka, petite ville de montagne, par les volontés du destin. Je ne comptais en effet pas m'y arrêter. Ce n'est qu'après deux heures d'attente infructueuse que je modifie mon panneau de stop pour y inscrire Shipka. Après avoir vu de plus près l'église dont le clocher lumineux est visible à des kilomètres dans la vallée, je vais me ravitailler en eau dans une épicerie. C'est en sortant de là que je rencontre Jo et Pete, deux Anglais en voyage, eux aussi. Là où ça devient carrément incroyable, c'est quand ils m'apprennent qu'il y a un lieu de formation en permaculture, appelé Permaship. Ils m'y emmènent, après m'avoir donné des contacts pour la Transylvanie. Je rencontre alors Paul, vivant dans un petit coin de paradis avec sa famille. Comptant repartir rapidement, je passe finalement trois jours dans l'endroit, charmé par le coin, la paix de la maison, et l'hospitalité de Paul. Nous échangeons sur nos projets respectifs, et je l'aide à couper du bois. La visite du jardin est un grand moment, Paul m'expliquant le tout début, lorsque le premier arbre planté s'était littéralement fait envahir par les insectes bourdonnant, avant que les oiseaux n'arrivent petit-à-petit nettoyer tout ça, et que le cycle de la vie ne vienne embellir jour après jour le jardin en chantier. C'est avec émotion que je quitte Permaship, en direction de Bucharest où Gabi et Sara m'attendent pour des retrouvailles. C'est devenu une habitude pour moi: je passe la frontière de nuit, à Ruse, non sans devoir batailler pour pouvoir passer à pied. Les gardes, de mèche avec les taxis, essaient effectivement de me faire passer le Danube par ce moyen. Je finis finalement par faire du stop entre deux postes de garde et un routier Hongrois me fait passer en Roumanie. Fatigué, je suis accueilli par Gabi et Sara sur le parking des camionneurs.

1 commentaire:

  1. Ce doit être trop cool de te laisser guider là où le vent te mène... et d'y découvrir toutes les richesses des rencontres et des paysages à admirer!!
    J'avoue, je t'envie!! ;) Surtout ici, dans mon petit bureau de quelques m²... Mais bon à Molenbeek St Jean aussi il y a différentes cultures à rencontrer...;)

    biz à+

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