vendredi 13 août 2010

Images de Transylvanie

Moi travaillant dans le jardin
A table!
Criquets aux couleurs flamboyantes
No comment
Maison typique, occupée par la famille d´Arón
On ne passe pas!
Au royaume des cigognes (et pas seulement de Dracula)
Tomasz expliquant sa technique à Arón

Kászonszék Ökofalu

Renseigné chaleureusement par Jo et Pete, l'écovillage de Kaszonszek est devenu mon point de chute en Transylvanie, après confirmation par Arón que je pouvais passer par là. Après deux jours de stop, entrecoupés par un passage chez Gabi et Sara à Bucharest, je suis arrivé à Iacobeni, un des cinq villages formant la région de  Kaszonszek. Arón m'accueille au sein de sa petite famille, complétée par Marta et leur petite fille âgée de 2 mois. Au même moment arrivent deux autres visiteurs, Imler et Csaba, un ami Hongrois de la famille et son fils. J'apprends que la Transylvanie est d'ailleurs plus hongroise que roumaine, les Hongrois vivant en majorité dans cette région montagneuse. Arón et Marta sont d'ailleurs, eux aussi, hongrois. Cette situation vient du fait que la Hongrie fut amputée d'une bonne partie de son territoire après la première guerre mondiale.

Le jardin est normalement le territoire de la femme. Marta ayant un sacré boulot depuis la naissance, un petit débrousaillage s'impose et on s'y colle Imler, Csaba et moi. Ensuite, nous découvrons sous un beau soleil de fin de journée les paysages superbes qui ont inspiré Arón. Un temps qui ne laisse pas présager du déluge de lendemain, qui manque de nous retenir dans le village où nous sommes allés rencontrer un violoniste traditionnel. Les averses de cette année sont les plus importantes jamais connues d'après les anciens. Elles ont provoqué de nombreux dégâts deux semaines avant mon arrivée. Pensant d'abord rester seulement 2 ou 3 jours, les discussions entamées avec Arón présagent d'échanges enrichissants, et je resterai finalement une semaine au sein de son foyer. Je passe les jours suivants principalement à travailler sur mon projet dans son bureau servant à la fois pour ces travaux d'architecture et pour l'accueil de visiteurs pour l'écovillage. Je me rends d'ailleurs compte que le projet d'écovillage est plus fait d'idées que de réalisations concrètes, qui sont encore à mettre en place. Mais les discussions que nous avons permettent en fait à chacun d'éclairer son chemin, ce qui me conforte dans « ma mission ». Je fais aussi la découverte de Tomasz et Agnès, couple vivant en Belgique. Tomasz est fabricant de kobos, instrument traditionnel de Transylvanie. Aucune formation n'existant pour cet instrument, Tomasz a créé son premier instrument à l'aveugle, et continue à réfléchir comment améliorer sa technique.

Un peu avant de partir, j'aurai l'occasion de visiter quelques sources d'eau minérale, gazeuse, ce qui est une découverte pour moi et s'explique par l'activité volcanique. La région regorge de telles sources de même que d'une grande variété de plantes médicinales, ce qui conforte Arón dans sa certitude que cette région est à préserver, dans son combat pour instaurer un nouveau mode de vie, basé sur le respect de la nature du lieu, la solidarité entre les habitants, et la force des traditions. Après l'American Dream, il est convaincu comme moi qu'un nouvel idéal est nécessaire, qui soit mobilisateur, pour allierla modernité dont rêvent les villageois et les modes de productions traditionnels, encore bien présents à Kaszonszek.

Photos Bulgarie

Veliko Tarnovo

Jardin de Paul

jardin de Paul

Coupe de bois avec Paul

Première nuit à l'hôtel, la tente ayant retrouvé son propriétaire à Ankara
Vladimir
Angel, mon hôte à Haskovo
La plus grande statue de la vierge au monde, selon Angel
Leaving Haskovo, on the road again
Le point scintillant de Shipka
Le salon de Paul: waow!

jeudi 5 août 2010

Traversée de la Bulgarie

Pour mon retour sur la route du stop, j'ai choisi d'être modeste, en m'arrêtant à Haskovo, au Sud de la Bulgarie, et pas très loin de la frontière turque. Malheureusement, ayant manqué l'autoroute devant me mener directement à la frontière, je longe la Mer de Marmara quasiment jusqu'à la Grèce, avant de remonter à Edirne. Ayant passé la frontière de nuit, en doublant avec un certain plaisir les voitures à l'arrêt, je me repose dans un motel bulgare juste après la frontière, où un jeune berger malinois signale ma présence nocturne. Ce n'est que le lendemain que je rencontre Angel, mon hôte de Couchsurfing, sur le tarmac brûlant jouxtant un station service. Il me fait visiter sa ville, petite et paisible, qui devrait acquérir selon lui une certaine célébrité depuis l'érection d'une statue de la vierge de taille inégalée. Le lendemain matin, m'ayant accompagné jusqu'à une station-service, il me trouve un lift jusque Stara Zagora, dans ma remontée vers la Roumanie. Mais mon voyage s'arrête d'abord à Shipka, petite ville de montagne, par les volontés du destin. Je ne comptais en effet pas m'y arrêter. Ce n'est qu'après deux heures d'attente infructueuse que je modifie mon panneau de stop pour y inscrire Shipka. Après avoir vu de plus près l'église dont le clocher lumineux est visible à des kilomètres dans la vallée, je vais me ravitailler en eau dans une épicerie. C'est en sortant de là que je rencontre Jo et Pete, deux Anglais en voyage, eux aussi. Là où ça devient carrément incroyable, c'est quand ils m'apprennent qu'il y a un lieu de formation en permaculture, appelé Permaship. Ils m'y emmènent, après m'avoir donné des contacts pour la Transylvanie. Je rencontre alors Paul, vivant dans un petit coin de paradis avec sa famille. Comptant repartir rapidement, je passe finalement trois jours dans l'endroit, charmé par le coin, la paix de la maison, et l'hospitalité de Paul. Nous échangeons sur nos projets respectifs, et je l'aide à couper du bois. La visite du jardin est un grand moment, Paul m'expliquant le tout début, lorsque le premier arbre planté s'était littéralement fait envahir par les insectes bourdonnant, avant que les oiseaux n'arrivent petit-à-petit nettoyer tout ça, et que le cycle de la vie ne vienne embellir jour après jour le jardin en chantier. C'est avec émotion que je quitte Permaship, en direction de Bucharest où Gabi et Sara m'attendent pour des retrouvailles. C'est devenu une habitude pour moi: je passe la frontière de nuit, à Ruse, non sans devoir batailler pour pouvoir passer à pied. Les gardes, de mèche avec les taxis, essaient effectivement de me faire passer le Danube par ce moyen. Je finis finalement par faire du stop entre deux postes de garde et un routier Hongrois me fait passer en Roumanie. Fatigué, je suis accueilli par Gabi et Sara sur le parking des camionneurs.

mercredi 4 août 2010

Photos d'Istanbul

L'intérieur de la mosquée bleue

La rive européenne du Bosphore, Eminönü et ses mosquées

Mosquée Hagia Sophia (Sainte Sophie)

Vue de l'appartement de Dinemis
Köfte préparé par le père de Pelin
Pelin et des lentilles corail du coin
Dans une main le micro, dans l'autre... le GSM!
Taksim, by night
Traversée du Bosphore, l'Asie s'éloignant
Pêche inefficace dans une rivière polluée (la norme)
Cachez-moi ces vieux buildings que je ne saurais voir...
Animations pour enfants gitans
L'entrée de la zone "riche" où habite Dinemis

Séjour à Istanbul

Après le forum social, j'ai passé presque trois semaines aux alentours de la ville. J'en retiendrai l'amabilité des Turcs, la traversée du Bosphore en bateau, agrémentée des odeurs de poisson grillé vendus en sandwich pour des sommes variant de 2.5 à 4 Lires, ainsi que les contrastes entre tradition et modernité, ainsi qu'entre classes sociales. Après une première semaine durant le forum marquée par des jours de pluie, la suite s'est avérée beaucoup plus ensoleillée, avec un température courante de 30 degrés.

Ce séjour m'a permis de découvrir un peu mieux la ville, et ses alentours qui me laissent songeur, de par l'extension de buildings hideux. Après quelques jours passés dans un hall sportif à Kadoköy, accompagnés par quelques centaines d'activistes sans logement, j'ai profité des bons soins d'Olcay, qui m'a trouvé tout d'abord un hébergement en plein centre ville, chez son amie Pelin, puis à une heure du centre chez Dinemis. Si l'appartement de Pelin était très mignon dans ce vieux quartier de Taksim (centre en Turc), l'appartement de Dinemis était situé dans une enceinte protégée par des postes de garde et des caméras et autres détecteurs de mouvement.

Pelin, ingénieure en décrochage, comme moi ;-), donne des cours de cuisine et de jardinage dans une école durant l'année scolaire, réservant une part de ses vacances à la permanence d'un local situé dans un quartier pauvre et destiné à des enfants "gitans". J'ai ainsi pu échanger pas mal avec elle nos vues alimentaires, et participer à une après-midi dans ce quartier. Pour la majorité, cette semaine aura été une semaine de repos, pour récupérer de la fatigue accumulée.

Dinemis, elle aussi ingénieure, et presqu'en décrochage, vit dans un endroit qui correspond peu à sa mentalité. Accueillante et ouverte d'esprit, elle cadre en effet peu avec le style piscine et terrain de tennis privés protégés dans l'enceinte. Ceci dit, j'ai profité de l'occasion pour retâter de la raquette, et continuer le soin de mon épaule en faisant des longueurs.

Mon principal contact fut donc Olcay, qui m'a expliqué ses activités au sein d'une organisation de soutien aux coopératives agricoles, à un groupe d'achat, et au lien entre les deux. Séduite par la ficelle, elle va mettre en route la traduction du (de plus en plus) célèbre jeu dans sa langue.

Mon séjour de récupération, de visite, et de préparation de la suite devait bien avoir une fin et j'ai quitté Istanbul avec l'intention de visiter des coopératives de Longo Maï, en passant par la Transylvanie qui m'a séduite à l'aller. Au revoir Istanbul!